Un podium 100% argentin pour l’EDV 2020, avec la victoire de Rodrigo Landa devant Juan Pablo Luzzardi et Joaquin Poli.
L’Enduro del Verano se déroulait ce dimanche 1er mars 2020 en Argentine, à 400 km au sud de Buenos Aires. Après 1h de course sous le soleil et une chaleur de 30°C, c’est Rodrigo Landa (Yamaha) qui s’impose devant Juan Pablo Luzzardi (Honda) et Joaquin Poli (KTM).
Pour la cinquième année consécutive c’est un Argentin qui gagne la course -le dernier pilote étranger à s’être imposé est Adrien Van Beveren en 2015– mais il est plutôt inhabituel de voir un podium 100% argentin où les pilotes français et européens font chaque année partie des favoris.
En cause notamment la situation économique difficile en Argentine qui n’a pas permis aux organisateurs de l’EDV et aux teams locaux de faire venir les top-pilotes européens. « En plus des raisons propres à chaque pilote de venir à l’Enduro del Verano, la situation en Argentine n’arrange rien. La situation économique est vraiment difficile ici ; nous avons dû faire des choix et les teams factory ont décidé de supporter en priorité des pilotes argentins » nous confiait l’organisateur de l’EDV.
L’édition 2020 ne comptait dans ses rangs qu’un seul français : le pilote de sable Julien Jagu venu par ses propres moyens. Pour sa première participation, Julien réalise le holeshot et termine 10e avec une moto stock.
Nous avons posé quelques questions à Julien une semaine avant l’Enduro del Verano 2020. Il nous confie son sentiment et ses attentes sur sa première participation à la course de sable argentine.
Interview Julien Jagu – 21/02/2020
PDS : Comment te sens-tu quelques jours avant de partir en Argentine ?
« Je me sens super bien. Après ma déception au Touquet, l’EDV me donne une nouvelle motivation. J’ai vraiment hâte d’y être, je suis excité à l’idée de poser mes roues là-bas. »
PDS : C’est ton premier EDV, quelles sont tes attentes ?
« A part les vidéos, photos et reportages que j’ai pu voir, je ne connais rien de cette course. Je n’attends pas grand chose si ce n’est prendre un maximum de plaisir, revenir avec des souvenirs plein la tête. Si je peux avoir une belle photo à accrocher dans mon salon ça m’irait bien ;). »
PDS : As-tu des objectifs en terme de résultats ?
« Je ne me fixe quasiment jamais d’objectif de résultat pour me concentrer sur ce que j’ai à faire sur la moto et pour être le plus efficace. Là ça sera encore plus le cas. La course est complètement différente des courses françaises ; le sable, la vitesse, les trous, la durée de la course… Se fixer des objectifs de résultats serait prétentieux vis à vis des locaux qui connaissent cette course par cœur. Alors on va se concentrer à bien préparer la moto sur place, bien apprendre la piste, ne pas s’enflammer et y aller crescendo. »
PDS : Pour quel team vas-tu rouler ?
« N’étant pas favoris déjà en France, je n’avais pas la prétention de décrocher un deal « all inclusive » sur place. Alors j’ai fais confiance à Facundo Lastra, ancien mécanicien du HRC rallye et cette année mécano de Franco Caimi sur le Dakar. Je loue une moto et son service pour toute la semaine. Il travaille déjà sur ma moto depuis quelques jours. J’emmène avec moi quelques pièces spécifiques dans ma valise. Malheureusement je pars seul. J’aurai adoré partager ça avec ma femme et mes proches mais cela s’est fait après Le Touquet et niveau disponibilités c’était compliqué. Je rejoins Facundo et son équipe mardi 25 février. Il a un autre mécano avec lui, un pilote de quad capable de faire de bons résultats, sa femme et sa fille. Nos échanges me dit qu’il est sérieux que la moto sera top et que l’ambiance sera familiale. Tout ce que j’aime ! »